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Policiers tués sur le périph’ : le chauffard renvoyé aux assises, la Cour d’appel devra se prononcer

By 11 mai 2015novembre 28th, 2023Actualités

Paris, 11 mai 2015 (AFP) – Le chauffard qui avait percuté une voiture de police sur le périphérique parisien début 2013, causant la mort de deux policiers, a été renvoyé aux assises, mais la cour d’appel doit encore se prononcer, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

Le parquet de Paris, qui demandait le renvoi à la cour d’assises pour homicides volontaires, a annoncé à l’AFP qu’il ferait appel de la décision du juge d’instruction. Dans son ordonnance, datée de jeudi, le magistrat n’a pas retenu d’intention de tuer chez le chauffard, âgé à l’époque de 22 ans. Il a ordonné son renvoi pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, refus d’obtempérer, conduite sous l’empire d’un état alcoolique et conduite sans permis, ont précisé des sources judiciaire et proche du dossier.

La cour d’appel de Paris devra se prononcer sur la qualification retenue dans cette affaire, qui avait provoqué une onde de choc dans la police.

Le 21 février 2013, les deux policiers de la Bac (brigade anti-criminalité) Nord parisienne, âgés de 32 et 40 ans, avaient été tués après avoir été percutés à l’arrière de leur voiture sur le périphérique, près de la porte de La Chapelle. Ils avaient été heurtés par un 4×4 lancé à très vive allure qui venait d’être pris en chasse par la police dans l’ouest de la capitale.

Un troisième policier avait été grièvement blessé dans cet accident survenu vers 06H00 du matin.
« Nous faisons également appel », a indiqué à l’AFP l’avocat des familles des deux policiers, Me Thibault de Montbrial. Le juge « n’a pas tiré toutes les conséquences de ce qu’il a pourtant relevé sur le caractère intentionnel de la collision et sur la dangerosité du véhicule », a-t-il estimé.

L’avocat du suspect, Me Yassine Bouzrou, n’a pas souhaité faire de commentaire dans l’immédiat.
Les deux policiers avaient été faits chevaliers de la Légion d’honneur à titre posthume. François Hollande avait exprimé sa « profonde émotion » alors que Manuel Valls, à l’époque ministre de l’Intérieur, avait plaidé pour une justice « sévère, impitoyable » dans cette affaire. Des obsèques nationales avaient été organisées.

Un an après les faits, plus de 200 personnes avaient participé en février 2014 à Paris à une marche blanche pour leur rendre hommage.

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