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Réaction de Louis Cailliez avocat du policier accusé aux assises de l’affaire Théo

By 4 janvier 2024février 23rd, 2024Actualités

 

Louis Cailliez affaire Théo procès policier© France 2 – N. Perez, T. Manisier, A. Dupont, N. Sadok – France Télévisions

 

Un procès sensible va s’ouvrir mardi 9 janvier devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis : celui de trois policiers impliqués dans l’interpellation de Théo Luhaka en 2017 à Aulnay-sous-Bois. Ils sont mis en cause pour violences volontaires.

L’affaire Théo, emblématique pour certains des violences policières, avait été suivie d’une semaine de manifestations et d’émeutes urbaines, et avait ému jusqu’au plus haut sommet de l’État. Sept ans après, trois policiers vont comparaître devant la cour d’assises pour violences volontaires ayant entraîné une infirmité définitive. Le 2 février 2017, des images de vidéosurveillance montrent trois policiers en train de frapper le jeune Théo. Il tombe à terre. Un policier lui porte un coup de matraque qui va provoquer une grave déchirure dans la zone anale. 

Les policiers risquent 7 et 15 ans de prison

Interrogé après sa convalescence, le jeune homme s’était exprimé : « Cette vidéo, ça m’a choqué. L’introduction de la matraque, pour moi, c’est un viol. » Sept ans plus tard, son avocat affirme que ses blessures sont irréversibles. Le coup de matraque, jugé disproportionné par les magistrats, est, pour l’avocat du policier, un geste réglementaire et « la zone touchée résulte d’un accident ». Deux autres policiers qui ont participé à cette interpellation sont accusés de violences volontaires. Pour ces violences, ils risquent sept ans de prison. L’auteur du coup de matraque encourt jusqu’à 15 ans de prison ferme.

Selon Me Louis Cailliez, avocat du policier, le geste était règlementaire : « L’objectif poursuivi était uniquement de faire fléchir, par un point de compression au niveau des cuisses, l’individu qui était alors en rébellion. En revanche, la zone finalement touchée, elle, résulte d’un accident : elle n’était n’est pas volontaire visée ».

Voir la vidéo (JT de 20h de France 2)