Skip to main content

Catastrophe de Brétigny-sur-Orge : la SNCF et un cheminot jugés en 2022

By 7 mai 2021novembre 28th, 2023Actualités
Accident ferroviaire

Photo : Pixabay / Goran Horvat

Le parquet d’Évry annonce ce vendredi que le procès de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne) aura lieu du 25 avril au 17 juin 2022. Le déraillement d’un train avait fait sept morts et des dizaines de blessés le 12 juillet 2013.

On savait depuis un an qu’un procès devait avoir lieu, la date est désormais fixée : la SNCF et un cheminot seront jugés du 25 avril au 17 juin 2022 devant le tribunal correctionnel pour homicides et blessures involontaires, après la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge en Essonne, qui a fait 7 morts et des dizaines de blessés le 12 juillet 2013. C’est ce qu’annonce ce vendredi soir le parquet d’Évry.

Le cheminot, âgé aujourd’hui de 32 ans, était à la tête d’une brigade chargée de l’inspection des voies au moment du déraillement et avait réalisé la dernière vérification huit jours avant la catastrophe. SNCF Mobilités et SNCF Réseau sont aussi poursuivis pour avoir commis des « fautes« , « par choix ou inaction ayant conduit à l’absence de renouvellement des pièces d’aiguillage« .

Une longue procédure

Du côté des familles de victimes, on se dit qu’enfin un procès va avoir lieu : « Ce qui compte, c’est que les familles vont enfin avoir la réponse aux causes de cet accident et voir les responsables s’en expliquer devant la justice« , réagit Thibault de Montbrial, avocat de deux familles de victimes, qui salue la durée du procès qui va durer huit semaines. « C’est bien que la présidente du tribunal d’Evry ait pris la peine de consacrer à cette affaire une durée suffisante pour que toutes les réponses puissent être apportées aux familles. Ca va permettre à chacun de s’exprimer. »

Les cinq années et demi d’enquête, terminée en janvier 2019, avaient donné lieu à une bataille d’expertises et de contre-expertises, avec un enjeu : déterminer si le déraillement était prévisible.    Toutes celles ordonnées par la justice ont conclu que le train avait déraillé à cause d’un morceau de voie mal entretenu, qui s’était désagrégé au fil du temps.  La SNCF, qui a mandaté d’autres expertises de son côté, estime que l’assemblage incriminé a cédé brutalement à cause d’un défaut de l’acier – une hypothèse qui la dédouanerait.

Source France Bleu