Skip to main content

Affaire Steve à Nantes. « Il fait office de bon fusible », fustige l’avocat du commissaire

By 19 décembre 2023janvier 6th, 2024Actualités
Police

Photo : Pixabay

L’avocat du commissaire Grégoire Chassaing est en colère. Son client est le seul à être renvoyé en correctionnelle pour homicide involontaire après la mort de Steve Maia Caniço, lors de la Fête de la musique à Nantes en 2019. « Il fallait bien garder un bouc émissaire », dénonce Louis Cailliez.

« Cette décision de renvoi est scandaleuse et infondée juridiquement. » Sollicité par Ouest-France, l’avocat du commissaire Grégoire Chassaing réagit à l’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire. Les deux juges d’instruction rennais ont pris leur décision ce lundi 18 décembre. Quatre ans après la mort de Steve Maia Caniço, tombé dans la Loire après une charge policière pendant la Fête de la Musique, les magistrats estiment que les charges sont suffisantes contre le responsable du dispositif policier ce soir-là.

Le commissaire « abasourdi par cette nouvelle »

« Mon client et moi-même avons été informés par la presse du communiqué du procureur, sans même avoir reçu l’ordonnance de fin d’instruction, dénonce Me Louis Cailliez. Un affront de plus dans cette longue procédure menée à charge… » L’avocat explique que son client est « abasourdi par cette nouvelle ».

« Il est totalement innocent »

« Le commissaire Chassaing est totalement innocent des faits d’homicide involontaire qui lui sont reprochés et il a tout simplement le tort de faire office de bon fusible, poursuit l’avocat. Après avoir accordé un non-lieu à tous les décideurs impliqués dans la malheureuse chaîne causale ayant mené à la mort de Steve Maia Caniço, il fallait bien garder un unique bouc émissaire pour sauver la face sous la pression médiatique et ainsi satisfaire les réclamations de procès contre la police d’une frange militante de l’opinion. »

« Laver l’honneur injustement sali d’un commissaire exemplaire »

Contrairement aux réquisitions du parquet de Rennes (l’affaire a été dépaysée), l’ancien directeur de cabinet du préfet de Loire-Atlantique, Johann Mougenot, n’est pas renvoyé en correctionnelle. Les autres acteurs de ce dossier qui avaient été inquiétés (le préfet D’Harcourt, la Ville de Nantes…) bénéficient d’un non-lieu.

Le futur procès du policier pour homicide involontaire « ne fait que renforcer notre détermination à rétablir la vérité factuelle, faire triompher le droit et laver l’honneur injustement sali d’un commissaire exemplaire », conclut Louis Cailliez.